Destruction d'une Archiruine de niveau 7
Publié : 15 juil. 2022, 08:06
Cette histoire prend place alors que tout le royaume est déchiré, mis à sac, pillé, complètement retourné par les hordes de monstres qui sillonnent les terres. Chaque jour, un peu plus des champs moissonnés par nos paysans étaient brûlés, un peu plus de villages étaient saccagés, nos citoyens fuyaient vers nos forteresses.
Le seigneur YDUR dirigeait plusieurs cités, tout comme moi, dont l'une se trouvait à quelques kilomètres seulement. Nous étions voisins, alliés, mais également solidaires.
La bataille qui nous a marqué mis un terme au conflit avec les monstres de façon fulgurante et inattendue.
C'était un lundi, il était tôt et il faisait un froid glacial. Une foule de paysans, de roturiers, de marchands, de forgerons et d'autres encore, affluait une fois encore, démunis et effrayés.
Cela était la fois de trop. Le seigneur YDUR, révolté tout comme moi, avait ordonné à des émissaires de nous rencontrer, pour planifier une campagne de vengeance. Cela pris quelques jours pour tout organiser, mais nos armées furent prêtes rapidement. Chaque homme avait emmagasiné une telle soif de victoire, une tel hargne, on pouvait sentir la colère qui émanait des colonnes de guerriers, cavaliers, chevaucheurs de créatures volantes, archers, mercenaires, et mages, qui avançaient tout droit vers les ruines d'une citadelle occupée maintenant par toutes ces infâmes créatures. Même les soigneurs positionnés derrière chaque colonne de combattants, témoignaient d'une ardente détermination.
Les premières batailles, consistant à déloger nos ennemis et persécuteurs des citadelles avoisinantes, nous permettraient de fragiliser leurs forces, et de réduire le nombre de leurs assauts sur nos innocents citoyens. Après les trois premières cités délivrés de l'oppression des ténèbres, les choses prirent une tournure différente : nos espions éclaireurs nous rapportaient des mouvements de masse, un peu partout dans le royaume. Les monstres s'étaient eux aussi mis en marche, tous se déplaçaient dans la même direction, la citadelle maudite, certes en ruine elle aussi, vestige d'une ancienne et glorieuse cité humaine, autrefois occupée par un roi tombé aujourd'hui en disgrâce. Me compte a rebours était lancé. Nos armées étaient conséquentes, mais tant d'ennemis réunis risquaient de nous donner du fil à retordre. Nous devions nous hâter...
Mais le temps que nous arrivions tout près de la grande ruine qui surplombait les plaines de l'ouest, les rangs des monstres avaient atteint un nombre immonde. Il y en avait partout, sur tout ce qu'il restait des murs d'enceinte, derrière chaque chevron de chaque rempart encore debout, volant autour de chaque tour intacte, sur le pont-levis, et tout autour des ruines. Il y avait comme un océan d'orcs, de Gobelins, de trolls, sans compter quelques dragons aux écailles les plus obscures, chevauchés par des cavaliers aux allures bien plus sombres encore. Nous étions si prêt, nous ne pouvions rebrousser chemin, mais le moral de nos troupes sembla s'affesser abruptement à la découverte du champ de bataille qui nous attendait. Mon voisin, dans sa belle armure dorée et droit sur son cheval, galvanisait les troupes, tandis que je réfléchissais au meilleur moyen de mener cet assaut. Leur nombre était plus important, et ils avaient l'avantage d'être partiellement à couvert. Nous ne pourrions gagner aisément. Pas en nous jetant sur l'ennemi comme ça... Sauf si... Sauf si nous prenions l'avantage moralement. Personne n'imaginait que nous pourrions renverser la situation, ni même seulement faire paraître la situation à notre avantage.
Mais c'était possible. Je le pensais. Les monstres ont toujours effrayé les autres peuple de cette terre. Et si cette fois... Après en avoir discuté quelques instants avec le seigneur allié, la consigne fut passée parmi les troupes. Une faction de nos mages commença à scander un refrain sombre d'une voix rauque. Nos troupes se mirent à avancer, à l'unisson, beuglant, grognant, comme des démons ou des âmes possédées. L'ennemi n'était qu'à quelques dizaines de mètres maintenant, toujours stationné le long de murs délabrés de l'ancienne citadelle. Plus nos soldats avançaient, plus ils braillaient, ils avançaient d'un pas sûr, lourd, bruyant, ils levaient leurs lames vers le ciel en hurlant leur rage de vaincre. Un épais brouillard commençait à envelopper notre armée bien décider à remporter cette ultime bataille. Les monstrueux adversaires qui nous attendaient commençaient à s'organiser, avançant leur lances dans notre direction, tandis que la première ligne, comprenant YDUR et moi même, nous trouvions maintenant à trois mètre seulement du front. Je dégainais ma lame, hurlant à m'en percer les poumons, quand le brouillard finit de nous envelopper, masquant totalement nos silhouettes et faisant totalement disparaître tout son émis jusqu'à présent. Le plan était lancé. Les ennemis, surpris par notre disparition, regardaient dans toutes les directions, affolés. Nous laissions passer un moment, nous répartissant tout le long de la ligne de front, observant nos ennemis paniqués. Le brume blanchâtre qui nous avait fait disparaître virait au noir. Des ténèbres obscures nées de nos mages, les flèches de nos archers vibrent embrocher les premières lignes ennemies, d'une pluie inexorable. La crainte pouvait être lue dans les yeux des guerriers adverses, qui voyaient leurs voisins s'effondrer. Les archers monstrueux sur les remparts tentaient de nous atteindre, mais les guerriers dissimulés par notre purée de pois magique avaient adopté une formation défensive leur permettant de se protéger, le reste des troupes étant resté en retrait pour le moment. Les flèches continuaient de siffler tandis qu'elles filaient vers la ligne de front, faisant tomber à chaque fois un peu plus d'orcs et de gobelins. Nos projectiles apparaissant d'un seul coup sans pouvoir prédire la cadence des tirs laissaient nos ennemis mariner dans leur peur. Et je sentis cette peur grandir encore, quand nos guerriers sortirent d'un seul coup de notre camouflage, leurs cris à nouveau audibles par les troupes ennemies déconcertées, leurs lames levées s'abattant sur le reste des monstres sans aucune retenue. Il se dégageait une peur viscérale absolue de l'autre côté du champ de bataille. Les rangs se brisaient par endroit, victimes de fuyards, pendant que nos guerriers étaient à nouveau enveloppés par la brume qui avançait. Petit à petit, nous gagnons du terrain, semant la peur en broyant les os, découpant les chairs et déchiquetant la peau des créatures qui se trouvaient sur notre chemin. Au loin, j'entendis le son d'une corne, le chef ennemi rappelait toute sa horde. Aujourd'hui, nous étions les monstres. Aujourd'hui, nous remporterons la guerre en semant la terreur, faisant fuir la quasi intégralité de ce rassemblement des pires horreurs de la création. Nous ne le savions pas en entrant dans la cité, mais toutes ces viles créatures retourneront se terrer dans les entrailles des mines d'où elles étaient sorti, aux confins des royaumes libres que nous connaissons encore aujourd'hui, pour ne jamais en ressortir. Quelques monstres trop aventureux ressortiraient de temps à autre de leur cachette, aussitôt terrassés par les avant-poste laissés en place par chaque seigneur allié.
Les elfes et les hommes seraient craints à jamais par les témoins du massacre des ruines d'Ankhol, en ce lundi glacial de février.
Le seigneur YDUR dirigeait plusieurs cités, tout comme moi, dont l'une se trouvait à quelques kilomètres seulement. Nous étions voisins, alliés, mais également solidaires.
La bataille qui nous a marqué mis un terme au conflit avec les monstres de façon fulgurante et inattendue.
C'était un lundi, il était tôt et il faisait un froid glacial. Une foule de paysans, de roturiers, de marchands, de forgerons et d'autres encore, affluait une fois encore, démunis et effrayés.
Cela était la fois de trop. Le seigneur YDUR, révolté tout comme moi, avait ordonné à des émissaires de nous rencontrer, pour planifier une campagne de vengeance. Cela pris quelques jours pour tout organiser, mais nos armées furent prêtes rapidement. Chaque homme avait emmagasiné une telle soif de victoire, une tel hargne, on pouvait sentir la colère qui émanait des colonnes de guerriers, cavaliers, chevaucheurs de créatures volantes, archers, mercenaires, et mages, qui avançaient tout droit vers les ruines d'une citadelle occupée maintenant par toutes ces infâmes créatures. Même les soigneurs positionnés derrière chaque colonne de combattants, témoignaient d'une ardente détermination.
Les premières batailles, consistant à déloger nos ennemis et persécuteurs des citadelles avoisinantes, nous permettraient de fragiliser leurs forces, et de réduire le nombre de leurs assauts sur nos innocents citoyens. Après les trois premières cités délivrés de l'oppression des ténèbres, les choses prirent une tournure différente : nos espions éclaireurs nous rapportaient des mouvements de masse, un peu partout dans le royaume. Les monstres s'étaient eux aussi mis en marche, tous se déplaçaient dans la même direction, la citadelle maudite, certes en ruine elle aussi, vestige d'une ancienne et glorieuse cité humaine, autrefois occupée par un roi tombé aujourd'hui en disgrâce. Me compte a rebours était lancé. Nos armées étaient conséquentes, mais tant d'ennemis réunis risquaient de nous donner du fil à retordre. Nous devions nous hâter...
Mais le temps que nous arrivions tout près de la grande ruine qui surplombait les plaines de l'ouest, les rangs des monstres avaient atteint un nombre immonde. Il y en avait partout, sur tout ce qu'il restait des murs d'enceinte, derrière chaque chevron de chaque rempart encore debout, volant autour de chaque tour intacte, sur le pont-levis, et tout autour des ruines. Il y avait comme un océan d'orcs, de Gobelins, de trolls, sans compter quelques dragons aux écailles les plus obscures, chevauchés par des cavaliers aux allures bien plus sombres encore. Nous étions si prêt, nous ne pouvions rebrousser chemin, mais le moral de nos troupes sembla s'affesser abruptement à la découverte du champ de bataille qui nous attendait. Mon voisin, dans sa belle armure dorée et droit sur son cheval, galvanisait les troupes, tandis que je réfléchissais au meilleur moyen de mener cet assaut. Leur nombre était plus important, et ils avaient l'avantage d'être partiellement à couvert. Nous ne pourrions gagner aisément. Pas en nous jetant sur l'ennemi comme ça... Sauf si... Sauf si nous prenions l'avantage moralement. Personne n'imaginait que nous pourrions renverser la situation, ni même seulement faire paraître la situation à notre avantage.
Mais c'était possible. Je le pensais. Les monstres ont toujours effrayé les autres peuple de cette terre. Et si cette fois... Après en avoir discuté quelques instants avec le seigneur allié, la consigne fut passée parmi les troupes. Une faction de nos mages commença à scander un refrain sombre d'une voix rauque. Nos troupes se mirent à avancer, à l'unisson, beuglant, grognant, comme des démons ou des âmes possédées. L'ennemi n'était qu'à quelques dizaines de mètres maintenant, toujours stationné le long de murs délabrés de l'ancienne citadelle. Plus nos soldats avançaient, plus ils braillaient, ils avançaient d'un pas sûr, lourd, bruyant, ils levaient leurs lames vers le ciel en hurlant leur rage de vaincre. Un épais brouillard commençait à envelopper notre armée bien décider à remporter cette ultime bataille. Les monstrueux adversaires qui nous attendaient commençaient à s'organiser, avançant leur lances dans notre direction, tandis que la première ligne, comprenant YDUR et moi même, nous trouvions maintenant à trois mètre seulement du front. Je dégainais ma lame, hurlant à m'en percer les poumons, quand le brouillard finit de nous envelopper, masquant totalement nos silhouettes et faisant totalement disparaître tout son émis jusqu'à présent. Le plan était lancé. Les ennemis, surpris par notre disparition, regardaient dans toutes les directions, affolés. Nous laissions passer un moment, nous répartissant tout le long de la ligne de front, observant nos ennemis paniqués. Le brume blanchâtre qui nous avait fait disparaître virait au noir. Des ténèbres obscures nées de nos mages, les flèches de nos archers vibrent embrocher les premières lignes ennemies, d'une pluie inexorable. La crainte pouvait être lue dans les yeux des guerriers adverses, qui voyaient leurs voisins s'effondrer. Les archers monstrueux sur les remparts tentaient de nous atteindre, mais les guerriers dissimulés par notre purée de pois magique avaient adopté une formation défensive leur permettant de se protéger, le reste des troupes étant resté en retrait pour le moment. Les flèches continuaient de siffler tandis qu'elles filaient vers la ligne de front, faisant tomber à chaque fois un peu plus d'orcs et de gobelins. Nos projectiles apparaissant d'un seul coup sans pouvoir prédire la cadence des tirs laissaient nos ennemis mariner dans leur peur. Et je sentis cette peur grandir encore, quand nos guerriers sortirent d'un seul coup de notre camouflage, leurs cris à nouveau audibles par les troupes ennemies déconcertées, leurs lames levées s'abattant sur le reste des monstres sans aucune retenue. Il se dégageait une peur viscérale absolue de l'autre côté du champ de bataille. Les rangs se brisaient par endroit, victimes de fuyards, pendant que nos guerriers étaient à nouveau enveloppés par la brume qui avançait. Petit à petit, nous gagnons du terrain, semant la peur en broyant les os, découpant les chairs et déchiquetant la peau des créatures qui se trouvaient sur notre chemin. Au loin, j'entendis le son d'une corne, le chef ennemi rappelait toute sa horde. Aujourd'hui, nous étions les monstres. Aujourd'hui, nous remporterons la guerre en semant la terreur, faisant fuir la quasi intégralité de ce rassemblement des pires horreurs de la création. Nous ne le savions pas en entrant dans la cité, mais toutes ces viles créatures retourneront se terrer dans les entrailles des mines d'où elles étaient sorti, aux confins des royaumes libres que nous connaissons encore aujourd'hui, pour ne jamais en ressortir. Quelques monstres trop aventureux ressortiraient de temps à autre de leur cachette, aussitôt terrassés par les avant-poste laissés en place par chaque seigneur allié.
Les elfes et les hommes seraient craints à jamais par les témoins du massacre des ruines d'Ankhol, en ce lundi glacial de février.