Bonjour Seigneurs et gentes dames. Mon nom est Fredoo5, guerrier du royaume de Venon. Je suis le fils d'un forgeron de la terre du Nord, et d'une marchande originaire de la grande ville prospère de l'ouest. Mais je ne suis pas devenu bon forgeron comme mon père, car j'avais plutôt l'âme d'un voyageur... J'ai commencé à servir le seigneur Capicotte, chef du clan Luminarcs, auprès duquel je suis devenu explorateur. Mon travail consiste à parcourir les terres et prévenir les risques qui menacent notre royaume. Nous avons tous entendu ces histoires, le soir pres du feu, de grands châteaux remplis de monstres assoiffés de sang, avec des dizaines de milliers de monstres, entassés près de nos côtes, pillant et brûlant les villages, tuant tout ce qui pourrait les arrêter. Beaucoup de gens disent qu'une armée ne pourrait en venir a bout. Mais ce n'est qu'une légende, personne n'a encore vu la voûte d'une ruine mythique, une archiruine, pour pouvoir le vérifier.
C'était un jeudi, lors d'une belle journée d'automne. Les beaux arbres avaient encore leurs feuilles aux teintes vertes, jaunes, rouges et ocres. Je me hâtais de parcourir ces vastes plaines. J’aperçus un cerf, un lapin se promener dans la campagne. Je faisais une cueillette de champignons, me régalant de noix et de baies. Quand soudain, j'ai entendu des cris. Ce bruit m'a intrigué. Je ne voyais rien à l'horizon encore clair. Ce bruit venait du nord. Je commençais à marcher avec précaution, pour en apprendre un peu plus. Plus je marchais, plus le bruit devenait fort, mais toujours rien à l'horizon. Quel était cette ville si bruyante? Combien étaient-ils à l'intérieur? Mes jambes commencèrent à trembler: et si la légende de l'archiruine n'en était pas une? Je continuais de marcher pendant des heures, traversant de nombreuses collines, toujours guidé par le bruit qui devenait plus fort à chaque pas. Le jour commençait à baisser, la nuit arrivait, mais j’étais sur de ne plus être loin. Je rencontrais des gens sur mon chemin, qui m'invitaient à m’arrêter pour m'offrir le gite et le couvert. Pourtant, je continuais malgré l'épuisement. Après avoir traversé une autre colline, mon corps a vacillé, mes jambes ont tremblé, mes yeux pleins de doutes... Reprenant mon souffle, me frottant les yeux, je vis un gigantesque château, tellement énorme qu'il s'étendait à perte de vue. Je n'avais jamais vu quelque chose de tel de toute ma vie. Qui était le Seigneur qui vivait dans ces lieux? Etant à bout de force, je voulais me restaurer et me reposer. J’étais heureux de trouver nourriture et abri, si ce château etait amical. Mais je devais aussi rester prudent, car je me souvenais de vieilles histoires qui comptaient des atrocités d'un puissant seigneur habitant ces collines lointaines... Je décidais donc de faire quelques centaines de mètres au nord. Enfin, je pouvais apercevoir ce qui se passait à l'intérieur. Pas de bons gens prêts à me souhaiter la bienvenue, pas de poulet, mais plutôt des monstres à qui je pouvais servir de repas. Combien étaient-ils? Que voulaient-ils? Je devais faire au plus vite un rapport complet au seigneur Capicotte. Il connaissait surement cette bande de monstres assoiffés de sang.


La nuit venue, à la vue du seigneur Capicotte, je criais, haletant, épuisé: "des monstres, des monstres, plein de monstres, la légendes est vraie!!!" Les gens de la cour eurent du mal à me croire. Certains me traitaient de menteur, d'autres me disaient que j'avais trop bu ou que j’étais ensorcelé. Personne ne me croyait sauf Capicotte, qui écouta attentivement. Il décida alors de convoquer le conseil de guerre, auquel je raconta ma découverte à la fois horrible, mais aussi enivrante. Ils me demandèrent beaucoup de détails. "Pourquoi êtes vous si inquiet?" me demanda mon seigneur. Ma réponse gela le conseil: "des monstres, des monstres, dix mille fois plus qu'a l'habitude, nous avons aucune chance". Je vis des sourires sur les visages. "Sire, vous allez pas croire ce que dit le fils d'un forgeron? il n'y a pas d'armée supérieure à la nôtre!" Amer, mais conscient qu'il fallait agir avec prudence, capicotte rassembla l'ensemble de son armée pour m'accompagner dans ce périple.


Mon Seigneur demanda à ses chevaliers de se préparer pour le combat, et il me demandât de me préparer également, en mettant mes plus belles pièces d'armure pour pouvoir l'accompagner et le guider. Mon plus bel équipement étant utilisé pour occuper un lac salé, rempli de belles perle noires, j'ai mis le meilleur équipement qui me restait pour pouvoir aider au mieux notre armée lors du combat à venir.


On affûta nos lames, fit briller nos plus beaux boucliers, nettoya nos plus beaux chevaux pour les préparer au combat. "Le combat risque d’être rude mais la victoire ne doit pas nous échapper" lanca Capicotte. Les troupes sont bientôt prêtes et ensemble nous anéantirons ces monstres. Les femmes et les enfants se tenaient sur le haut des remparts et scrutaient avec des sentiments mêlés de joie et de peur ces hommes se préparant au combat. Bientôt, le cor sonna, les murs tremblèrent, les cris se firent entendre lorsque nos armées se mirent en route. Je guidais alors notre armée en direction de cette archiruine. Nous entendions le bruit des chevaux, des bottes d'infanterie, des épées et des boucliers qui s'entrechoquaient. Pas un d'entre nous n 'osait parler, pas même un murmure. Tous se demandaient si ils allaient survivre à cette bataille, si la victoire était possible. Nous sommes arrivés vendredi, tôt le matin suivant, pour pouvoir les surprendre pendant leur sommeil. Nous avons installé notre camp juste derrière la dernière colline, pour rester caché des sentinelles ennemies. La tension était à son comble, une armée immobile attendant les ordres. Je remarquais une certaine excitation des soldats au fur et a mesure que l'heure du combat approchait. Vers 7h30, le seigneur lança l'assaut. Nos arcs bandés, une salve de flèches frappa les positions avancées des monstres qui tombèrent presque tous en même temps. Les fantassins s’avancèrent comme un seul homme vers la porte immense du château qui ne résista pas longtemps face aux assauts répétés. Ce fut alors une vague d'hommes enragés qui envahit l’intérieur du chateau des monstres. Un énorme combat suivi. Le peu de lumière que le soleil nous donnait me permis de voir des silhouettes tomber par millier dans d'énormes cris de douleur.
Quand les rayons du soleil brillèrent dans le ciel, le silence se fit peu à peu. Puis un lourd silence accompagné d'une odeur de pourriture. Nous étions les vainqueurs. Mais combien d'entre nous avions perdu la vie? Capicotte était là, devant moi, couvert de sang. Il demanda immédiatement le rassemblement des armées en dehors du château pour pouvoir s'occuper des blessés. Les plus chanceux étaient simplement bandés, mais des charrettes sortaient, chargées de blessés plus grave, auxquels nos mages prodiguaient les premiers soins. L'ordre fut donné de brûler la marque du diable: l’étendard des monstres. Nous assistions à ce spectacle, immobile et silencieux, la victoire était complète.

Après quelques heures de repos, la magie avait fait des miracles: aucun de nos camarades n'avait perdu la vie. Du coup, nous avons donné libre cours à notre joie et le retour se fit en chansons, charrettes remplies d'or, de ressources diverses et de perles magnifiques. Nous avons été accueillis comme des héros de retour chez nous. Le seigneur capicotte me proclama alors chevalier, pour me récompenser de ma découverte et de mon courage.
Et depuis ce jour, nous ne parlons plus de l’énorme château de monstres comme d'un mythe, mais nous contons l'histoire de ces deux héros légendaires, qui ont détruit l'archiruine !![/size]