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Re: Un instant de poésie...

Publié : 29 mars 2012, 03:46
par Xune
  • Tout s'enfle contre moy, tout m'assaut, tout me tente,
  • Et le Monde, et la Chair, et l'Ange révolté,
  • Dont l'onde, dont l'effort, dont le charme inventé,
  • Et m'abîme, Seigneur, et m'ébranle, et m'enchante,
  • Quelle nef, quel appui, quelle oreille dormante,
  • Sans péril, sans tomber, et sans être enchanté,
  • Me donras-tu ? Ton Temple où vit ta Sainteté,
  • Ton invincible main, et ta voix si constante.
  • Et quoi ? mon Dieu, je sens combattre maintes fois
  • Encore avec ton Temple, et ta main, et ta voix sera
  • La nef, l'appui, l'oreille, où mon charme perdra,
  • Où mourra cet effort, où de rompra cette Onde.


Joanes Ezponda, XII, Sonnets sur la Mort

Re: Un instant de poésie...

Publié : 07 avr. 2012, 17:10
par Demoneus
Un petit poème qu'on a fait Berberdusud et moi pour un concours. Il fallait faire une œuvre artistique, mais le poème n'a pas été jugé. La poésie n'étant pas considérée comme un art... (Faut dire aussi qu'ils attendaient surtout des dessins :D )

Pour ceux qui auraient du mal à voir sur la photo :

La Fête Lunaire

Lorsque les Dieux se taisent, dans le ciel scintillant,
Quand les conflits s’apaisent en nos cœurs rougeoyants,
Quand la journée s'achève par la nuit étoilée,
Lorsque la lune se lève, la fête peut commencer.

Les lueurs d'artifices, la chaleur des lampions,
Les saveurs des épices, la douceur des passions.
Sous la lune éternelle, mouvements langoureux,
Entrechats sensuels, dansent deux amoureux.

Amants mais ennemis, Katarina, Garen,
Désir, ardeur, envie, s'enlacent deux formes humaines.
Sous la caresse lunaire, les habits tout de soie,

Opale et autres pierres, rappellent la lune nouvelle.
Nouvel an, nouvelle vie, en cette nuit un choix,
L'Amour ou les conflits, les sentiments s'emmêlent...

Re: Un instant de poésie...

Publié : 07 avr. 2012, 17:26
par berberdusud
Souvenir souvenir :)

Re: Un instant de poésie...

Publié : 07 avr. 2012, 20:10
par Baine
http://www.youtube.com/watch?v=hLxwycS- ... re=related
De Fortune me dois plaindre et louer
A mon avis, plus qu’autre créature
Car quand commençait à peine à l’aimer
Mon coeur, mon amour, ma pensée, ma cure (ma préoccupation)
M’ont si bien mis en plaisir
Que mon souhait ne pouvait que faillir
Qu’en ce monde ne fut jamais trouvé
Dame qui serait aussi bien dotée. (favorisée)

Je ne peux penser ni imaginer
Ni croire en moi que jamais la Nature
Du plus qu’on peut bel et bien désirer
Ne put faire aussi parfaite figure
Qu’elle, ou sinon mon désir
Est et sera pour toujours sans partir ; (demeurera)
Aussi je crois que jamais ne fut née
Dame qui serait aussi bien dotée.

Las ! Je ne peux en ce point demeurer
Car Fortune qui jamais ne fut sure
Vient sa roue à mon encontre tourner
Et mon coeur las mettre en déconfiture.
Fidèle, jusqu’au mourir
Veux ma douce amie aimer et chérir.
Jamais n’aurait une fausse pensée
Dame qui serait aussi bien dotée.